En utilisant son propre nom ou en utilisant des pronoms de 2ème ou 3ème personne, le « tu », le « il » permettrait de prendre de la distance avec soi-même et d’augmenter l’estime de soi, de gérer ses angoisses, d’amplifier la concentration, tel le sportif avant une compétition par exemple. Toutefois le but n’est pas de communiquer avec soi-même, au sens du dictionnaire (Définition du Larousse : communiquer c’est faire passer quelque chose à quelqu’un pour qu’il en prenne connaissance) et encore ! Car il faudrait se demander alors si nous-même, sommes l’autre…Nous n’irons pas aussi loin !
Dans certains cas, ce monologue intervient de façon à faire sortir des ruminations mentales qui interfèrent dans notre quotidien. L’esprit met alors une stratégie pour éviter d’être face à ses angoisses, à des émotions désagréables, à des pensées polluantes. Donc celles-ci sortent et sont ainsi extériorisées pour être mieux appréhendées.
Se parler à soi-même, dans « sa tête », en silence, permet sans contexte quant à lui, de se rassurer, d’évacuer les peurs en s’auto-motivant, en s’apaisant. La réassurance va nous permettre de nous redonner confiance dans des situations de panique, de doutes, de stress. Nous allons trouver l’énergie intérieur nécessaire pour faire face. Trouver les ressources enfouies en nous et de se dire, je suis capable de, je peux le faire…
Se parler à soi-même permet de comprendre ses émotions, de prouver que l’on existe en dirigeant ses pensées, d’anticiper ou de comprendre ses erreurs. Qui ne s’est jamais dit « j’aurais dû dire ou faire ça, j’aurais dû agir comme ça… » ? Nous sommes très exigeants avec nous-même. Très critique voire dévalorisant.
Il ne faut pas chercher à échapper à ses émotions. Agréables ou non, elles vont parties de notre vie. En parler avec soi-même à voix haute ou « dans sa tête » nous donne une meilleure connaissance du « soi » et donc du « moi ». Ces échanges avec notre for intérieur permettent de régler nos affaires intimes avec notre conscience. Nous avons des informations précieuses à nous donner. Nous devons avoir une attitude bienveillante envers nous-même.
Arrêter de penser ? Se faire taire ? Non impossible, c’est justement ce qui fait notre spécificité humaine. Il ne faut pas diaboliser le mental, nous ne sommes pas esclave de nos pensées. Néanmoins nous pouvons parfois être dans le jugement, s’auto-critiquer, pouvant donner lieu à des comportements d’autodestruction. Il faut alors savoir identifier leurs schémas, en changeant ces pensées et en analysant leurs déclencheurs. On peut alors déterminer les conséquences et accepter sa responsabilité. Se parler à soi-même permet de prendre le contrôle de sa propre vie en s’occupant de ses difficultés émotionnelles, en s’aidant et en surmontant ses peines.
La méditation, les méthodes de respiration, des exercices de concentration qui nous mettraient dans un état de « flow individuel », c’est-à-dire nous permettraient d’être pleinement absorbés par une activité immergée dans celle-ci, pourraient éventuellement nous permettre de faire le vide, de mettre au repos notre esprit en se focalisant sur le moment présent et de ne plus parler à soi-même…
Pensez-y…
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