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O cœur des idées qui viennent au gré des envies…


Quand nos ressentis ne peuvent pas s’exprimer, notre corps parle ! 
Les troubles du comportement alimentaire et compulsions alimentaires 

Le diktat de la minceur existe depuis des millénaires ! Depuis la Grèce Antique, déjà le culte du corps y était présent. Ce diktat a traversé chaque siècle avec ces modèles attendus de l’homme fort, puissant et vigoureux pour assurer la protection de ses terres et de sa famille ou de sa patrie, et la femme à forte poitrine et à la taille serrée pour honorer la féminité incandescente et assurer la descendance. Tout cela ne se fait pas sans douleur à l’aide de potion magique1 pour faire fondre ces lipides qui se sont installés au fil des ans sans notre consentement. A coup de vinaigre et de citron, dès le déjeuner, ces acidités tentent de traverser les corps pour dissoudre leurs graisses les plus profondes et faire maigrir. Sans compter les jeûnes répétés, les sauts de repas, les régimes à la mode, les produits minceur, le sport ou l’activité physique à outrance, les conseils de « coachs », tous plus farfelus les uns que les autres favorisant le ventre plat et promettant une perte de poids phénoménale en un temps record et aussi toutes ces multiples privations dont nos corps se souviennent à jamais. On peut également s’appuyer sur les bons soins des recherches scientifiques qui nous font avaler n’importe quel cachet ou aliment miracle qui promettent un corps de rêve…certainement le leur ? 

Secouez les poussières du passé, créez votre avenir en le nourrissant ! 

Notre corps nous est « prêté » et il faut en prendre grand soin. Imaginez que votre meilleur ami vous ait demandé de garder sa maison pendant son absence. Vous allez surveiller avec un œil attentif qui rentre et qui sort de chez lui. Et très certainement, vous ne laisserez pas rentrer n’importe quelle personne qui pourrait nuire à votre ami. Alors, imaginer que vous êtes le gardien de votre corps, soyez vigilant que rien ne puisse le faire souffrir ou le mettre dans des situations dangereuses. Notre corps cristallise tout ce que nous vivons, pensons et recevons, tant le positif que le négatif. Lorsque nous mangeons, nous nourrissons notre corps mais également nos pensées. Certains rapportent que le corps et le reflet de l’âme2. Il est en tout cas une carte d’identité émotionnelle de l’individu et doit-on réduire l’âme à l’état d’un corps, peut-être un peu trop réducteur…  

D’ailleurs, il existe beaucoup d’expressions qui allie nourriture et actions : Manger ses mots, boire ses paroles, croquer la vie à pleine dents, ne pas mâcher ses mots, Mange ! tu ne sais pas qui te mangera, manger son pain blanc…La nourriture fait partie de notre langage et est inconditionnellement attaché à notre quotidien. De ce fait, comment en faire une alliée ?  

Mincir à tout prix 

Arrête de manger ! Pourquoi tu ne manges pas ! 


Alors comment réguler ce que nous mangeons. Quelques-uns diront que certains manquent de volonté pour moins manger, tandis que d’autres n’auront ouvert la bouche que pour manger quelques fruits et un peu d’eau et qu’ils n’ont qu’à faire un effort pour manger ne serait-ce qu’un morceau de pain3. Il faut autant avoir envie de fermer la bouche que de l’ouvrir… Cela va au-delà de la volonté. C’est comme une force intérieure qui nous pousse à agir de cette façon. Cela va au-delà de soi-même. Sois tu te combles pour ancrer, pour savoir qui tu es, sois tu te vides pour te rendre transparent jusqu’à ce qu’on ne te voie plus… Cette nourriture t’emprisonne dans ce corps qu’on t’a gentiment loué ! Loué ? Oui, car c’est peut-être le prix à payer ? 

 

Comment réguler cette nourriture pour que cela ne soit plus une obsession tant dans le trop que dans le peu ? Qu’elle devienne ou redevienne une alimentation plaisir, saine et bonne pour la santé. Comment redonner goût à son corps d’apprécier cette nourriture qu’il a besoin pour vivre et non survivre ? Comment faire accepter à son mental que « manger » est bon pour lui ? 

 

Il est certain que toutes les réponses à ces questions ne seront pas écrites dans cet article et personne ne peut se substituer également à un avis médical. Mais, vous pouvez déjà vous aider en vous occupant de vous. Car très souvent, c’est en nous que nous avons certaines réponses. Cela peut passer par différents outils, dont la méditation, qu’elle soit guidée ou non. Si vous démarrez la méditation (mettre lien sur article existant), il est conseillé d’avoir un guide pour vous aider à lâcher-prise et à prendre conscience et confiance en vos capacités d’en réaliser une (mettre lien sur article existant). 

 

Deux méditations ont été réalisées : 

 

Il a été prouvé scientifiquement que la thérapie de pleine conscience avait des effets bénéfiques sur les troubles du comportement alimentaires que cela soit en excès ou en restriction. Elle permet d’améliorer les symptômes liés à ces troubles, mais également son image ainsi que son poids. Le docteur Jon Kabat-Zinn4 a conceptualisé fin des années 90 la thérapie de la pleine conscience qui permet d’ancrer le vivre là et maintenant, en se focalisant sur l’aliment qu’on a en bouche, bouchée après bouchée, sans culpabiliser ni se juger. L’objectif est de comprendre ses ressentis internes ou externes. Ces premiers peuvent être déclenchés par des facteurs internes (je ressens la faim, la soif, le froid, le chaud…) ou des facteurs externes (l’odeur, le bruit, la vue, …). Quant aux ressentis externes, ils proviennent de l’environnement extérieur telles les obligations qui peuvent être données par un contexte familial, de travail, scolaire… perçues souvent comme un devoir et ou une obligation…


Allégez-vous à présent du poids du passé, l’avenir se veut léger, léger, léger !


Des va-et-vient entre ce que l’on ressent et ce que l’on doit sont continuels. Ainsi, en voulant absolument contrôler son appétit, on finit par ne plus en avoir ou au contraire à force de manger à profusion, à ne plus ressentir ce que l’on mange. Le manque d’extériorisation des ressentis est comblé par ce trop-plein ou ce trop-vide que la personne s’afflige. C’est une certaine façon de se punir elle-même car se considérant comme incapable d’être en mesure d’exprimer ce qu’elle aurait envie d’exprimer. Elle se retourne contre elle-même en se nourrissant en excès ou tout simplement ne plus rien porter à sa bouche. Il est donc important de détecter tous ses ressentis pour les comprendre et pouvoir les exprimer avec clairvoyance, calme et compréhension. Même si c’est un travail de longue haleine, vous avez assez de force pour passer cette épreuve, c’est pour cela qu’on vous la fait vivre ! 

 

Pendant votre méditation, vous pouvez également diffuser quelques huiles essentielles qui peuvent agir pour calmer et détendre votre état, et vous recentrer sur vous. Ces huiles essentielles peuvent permettre d’agir sur votre mental et votre comportement en apportant un apaisement. 

 


 

 

1. A base de craie par le médecin Jean Liébault (XVI siècle) 

2. Florence Gherchanoc, historienne dans Maigreur et minceur dans les sociétés anciennes : Grèce, Orient, Rome (éd. Ausonius) 

3. Expérience personnelle lors d’une consultation médicale pendant ma période d’anorexie  

4. Kabat-Zinn J et al. Influence of a mindfulness meditation-based on stress reduction. Psychosom Med. 1998 

 


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